Remy - Le fils de la gardienne

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Je suis le fils de la gardienne, je sais des trucs que tu n’sais pas\nLes histoires de commères, l’alcoolique de l’escalier 4\nUne vision particulière que tu racontes à papa l’soir à table\nLa voisine du cinquième qui met des coups d’balai\nLes petits qu’interphonent toutes les deux secondes pour rentrer\nJ’connais tout par cœur, impossible d’oublier\nLes microbes fument au dix-septième étage, gare à toi si t’appelles les schmitts\nToujours posé avec des p’tites qui veulent grandir trop vite\nMaman m’a dit qu’la police vient souvent la voir\nPour savoir si elle a pas les clés d’la cave\nElle dit «Non», elle veut pas d’problèmes avec les mecs d’la cité\nEn plus ils sont gentils, ils disent qu’ils la protègent\nTout l’monde aime ma mère, tu sais, elle règle toutes tes galères\nElle fait son travail à fond, elle fait pas ça pour un salaire\nJ’suis son gardien, c’est moi qui veille sur elle maintenant\nDétends-toi et repose-toi sur tes enfants\nJe suis le fils de la gardienne et sa mère l'était aussi\nMaman, t’as fait toutes les cités même celle de la mairie\nT’as pas eu d’jeunesse ou d’vingtaine, c’est la ville qui t’a endurcie\nJ’aimerais te dire «Viens on part», ça y est c’est fini\nJe suis le fils de la gardienne et c’est toi qui côtoies le pire\nT’as vécu tellement d’choses mais t’es trop pudique pour le dire\nJ’vais l’faire à ta place en ramenant une touche de poésie\nJ’veux devenir riche pour t’emmener loin de cette vie\nParfois faut sortir les poubelles, tu l’fais même si t’as la phobie des rats\nUne misérable mais tu l’aimes, tu nourris même les chats\nAu seizième étage, tu réconfortes une vieille dame que même ses enfants ne\nviennent plus voir\nTu lui fais ses courses, écoutes ses histoires\nIl en faut plus qu’comme toi et qu’les gens soient unis\nDes bâtiments, pas une vie confortable, pas un coin d’paradis\nTu laves un hall rempli d’tags, maman t’es trop ghetto\nBientôt trente-trois années qu’tu travailles là où ça vend l’bédo\nTu prends pas d’pause ou d’arrêt d’travail sous la canicule\nTu fermes les rideaux pour pas avoir trop chaud le soir\nAprès la douche, tu r’gardes tes émissions jusqu'à 22\nMoi j’rentre à peine une heure, j’ressors là j’vais rapper pour toi\nTout l’monde aime ma mère, tu sais, elle règle toutes tes galères\nElle fait son travail à fond, elle fait pas ça pour un salaire\nJ’suis son gardien, c’est moi qui veille sur elle maintenant\nDétends-toi et repose-toi sur tes enfants\nJe suis le fils de la gardienne et sa mère l'était aussi\nMaman, t’as fait toutes les cités même celle de la mairie\nT’as pas eu d’jeunesse ou d’vingtaine, c’est la ville qui t’a endurcie\nJ’aimerais te dire «Viens on part», ça y est c’est fini\nJe suis le fils de la gardienne et c’est toi qui côtoies le pire\nT’as vécu tellement d’choses mais t’es trop pudique pour le dire\nJ’vais l’faire à ta place en ramenant une touche de poésie\nJ’veux devenir riche pour t’emmener loin de cette vie\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nManger tard le soir quand papa était en r’tard\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nJ’me rappelle de tout, tout, tout\nEt toutes ces histoires sont restées dans ma tête\nManger tard le soir quand papa était en r’tard